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La Fatigue d’Attention Corporelle, le trouble invisible qui épuise silencieusement le monde moderne

  • Photo du rédacteur: Alina OPREA
    Alina OPREA
  • il y a 17 minutes
  • 3 min de lecture

Il existe un phénomène dont personne ne parle encore, un trouble discret qui se glisse entre les côtes, derrière les omoplates, dans la respiration des femmes et des hommes qui courent après mille choses sans jamais vraiment arriver quelque part. Je l’appelle la fatigue d’attention corporelle.


Ce n’est pas une maladie, ce n’est pas un diagnostic, mais un état subtil où le corps n’arrive plus à se faire entendre. Comme si l’antenne intérieure, celle qui capte la faim, la douleur, la joie, la limite ou la fatigue, se brouillait progressivement. Rien n’est grave, mais tout devient pesant.


On pourrait dire que c’est le prix du monde actuel. Un monde qui demande de tout gérer, tout comprendre, tout anticiper. Un monde où l’on respire souvent trop vite et où l’on écoute rarement ce qu’il se passe dans le bas du ventre.


la fatigue corporelle


La fatigue d’attention corporelle touche autant les entrepreneurs que les mères épuisées, les soignants, les travailleurs de l’ombre, les personnes seules, les femmes qui portent trop, les salariés qui ne s’arrêtent plus. C’est un trouble silencieux parce qu’il n’y a pas de symptômes spectaculaires, juste des nuances. De petites fissures dans la présence.




Les signes sont très simples:

  • Tu manges sans savourer.

  • Tu respires un peu trop haut dans la poitrine.

  • Tes épaules montent sans que tu t’en rendes compte.

  • Tu n’arrives plus à sentir quand ton corps te dit stop.

  • Tu dors, mais ton sommeil ne repose plus vraiment.

  • Tu sens une pression diffuse, comme un poids intérieur qui n’a pas de mot.


Cette fatigue apparaît lorsque l’on vit en mode survie trop longtemps. Le corps se met en économie d’énergie, la tête prend le pouvoir et la communication intérieure se brouille. C’est le moment où tu fonctionnes encore, mais tu ne te sens plus vivante. Tu accomplis, mais tu ne vibres plus. Tu ressens, mais d’une manière affaiblie et confuse.


Les femmes sont souvent les premières à la développer. Pas parce qu’elles sont fragiles, mais parce qu’elles ont été conditionnées à tout porter. À coordonner. À absorber. À être vigilantes pour tout le monde, sauf pour elles-mêmes. Elles savent sentir les autres, mais se perdent parfois en chemin dans leur propre corps.


La fatigue d’attention corporelle n’est pas une fatalité. Et c’est là la bonne nouvelle. Le corps n’est jamais rancunier. Il attend. Il patiente. Il espère qu’un moment d’écoute reviendra.

Tout peut commencer par un simple rituel de deux minutes. Un geste qui ouvre la porte. Place une main sur ton sternum et une sur ton ventre. Respire. Observe. Sans corriger, sans contrôler.


rituel de deux minutes

Ce petit espace d’attention réactive le langage corporel, ce langage que l’on perd lorsque l’on court trop vite. Le diaphragme descend un peu plus. Le ventre relâche. Le système nerveux s’apaise. Et soudain, tu remarques une sensation qui était là depuis des semaines, mais que tu n’écoutais plus.


La fatigue d’attention corporelle disparaît lorsque tu retrouves un endroit intérieur où tu peux t’arrêter. Pas pour devenir quelqu’un de nouveau. Pas pour changer toute ta vie. Juste pour redevenir sensible à ce que ton corps sait déjà.


On parle souvent de santé physique, de nutrition, de performance, de gestion du stress, de posture, de productivité. On oublie souvent le plus important. Le corps n’a pas besoin que tu le modifies. Il a besoin que tu reviennes.


La question n’est donc pas comment aller mieux. La question est quand est-ce que tu t’es sentie chez toi dans ton corps pour la dernière fois.


Tu peux commencer aujourd’hui. Deux minutes. Une respiration. Une rencontre avec toi.

 
 
 

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